Comprendre la structure du “drum solo” (ou solo de percussions)
Aussi appelé “tabla solo” en Egypte, le morceau de percussions est un passage attendu dans le spectacle de la danseuse orientale. Nous verrons ici les conseils pour le danser, éventuellement en créant une chorégraphie, mais surtout en improvisant sur la musique.
Bien que nous parlions d’improvisation, il existe des règles à connaître et des structures type que la danseuse et le percussionniste suivent. Si vous êtes quelqu’un qui appréhende de danser sur un solo de percussions en improvisation, ces conseils vous aideront à être mieux préparée :
La règle de quatre :
Pour les percussionnistes, savoir accompagner avec une danseuse est une compétence supplémentaire dans leur apprentissage. Si le percussionniste a l’habitude de jouer pour une danseuse, il essaiera de lui “faciliter le travail” pour que la performance soit réussie. Ainsi, vous pouvez vous attendre à ce qu’il répète chaque phrase 4 fois avant de passer à une nouvelle. Ainsi, vous devrez vous assurer de saisir la première phrase. Si celle-ci peut vous “surprendre”, vous en saisissez de suite les frappes et pourrez ainsi faire mieux sur les 3 répétitions suivantes.
Variations :
Bien que le percussionniste fasse 4 répétitions, il peut cependant les jouer avec de légères modifications et variations. Les frappes principales resteront les mêmes, mais les nuances de l’ornementation peuvent varier. Généralement, c’est la dernière répétition (la quatrième) qui montera des variations très perceptibles.
Connaître les rythmes :
Bien sûr une bonne connaissance des rythmes les plus répandus dans la musique orientale est un véritable atout. Typiquement, les rythmes comme le malfuf (en 2/4) vous serviront pour les déplacements ou l’entrée sur scène. Pour les autres phrases, tous rythmes confondus, n’hésitez pas à simplement marcher sur scène lors de la première répétition pour bien les saisir. C’est l’occasion d’utiliser des mouvements fluides, de la marche et un peu d’ “acting” pour créer une atmosphère. Lors des répétitions suivantes, c’est le moment de place les accents et isolations. Enfin, d’autres parties de la musique vont spontanément vous inciter avec des tremblements.
Interaction avec le batteur :
N’oubliez pas que lors d’une improvisation sur un percussionniste, vous ne dansez pas seule. C’est un duo. Les petits accents ou les phrases propices aux tremblements sont des moments parfaits pour se rapprocher du musicien et créer un instant d’interaction. Cela peut être quelque chose de drôle et comique, ou comme un “défi” entre la derbouka et vos accents.
Le final :
Un final soigné est crucial pour laisser une bonne impression sur le public. Une structure de final typique comprend des tremblements et/ou déplacements, des tours et deux derniers accents. La phase finale est souvent initiée par le percussionniste qui va accélérer sa musique, mais la durée des tours et des derniers accents est initiée par la danseuse. Assurez-vous de donner des signaux clairs au musicien avec des arrêts nets et un tempo constant. Cela permettra au percussionniste de saisir le moment final avec vous.