“L’improvisation ?! J’ai trop peur ! Je vais avoir l’air ridicule ! Et si je ne sais pas quoi faire ? Et si je ne suis pas du tout sur la musique ?” – Ces pensées vous sont-elles familières ? Si certains danseurs préfèrent uniquement improviser, d’autres ne peuvent même pas l’envisager et préfèrent tout chorégraphier.
Si vous vous reconnaissez dans la deuxième catégorie, voici quelques conseils utiles pour mieux gérer l’improvisation :
1. Gardez votre calme :
Que vous vous produisiez sur scène ou dans un restaurant, il est important de se rappeler de ceci : personne ne va mourir si vous “interprétez mal” une chanson, personne ne sera blessé si vous ne marquez pas chaque Dum et chaque Tak. Bien sûr, il est normal d’avoir le trac avant de monter sur scène. Cela indique simplement que vous vous souciez de votre représentation. Mais il faut relativiser. Considérez cela comme l’une de vos expériences d’apprentissage, et une opportunité de sortir de votre zone de confort, donc un pas de plus vers votre niveau de danse de rêve.
2. Vous ne pouvez pas tout connaître :
Si vous dansez sur une chanson inconnue, ou sur une improvisation avec un orchestre live, vous ne pourrez pas prédire tout ce qui va arriver. Bien sûr, l’expérience et l’habitude de la musique orientale, des rythmes et des différents styles vous aidera. C’est même indispensable. Pour le reste, restez à l’écoute de la musique et traitez-la le plus rapidement possible à travers votre corps.
3. Ralentissez :
Lorsqu’on est nerveux, on a tendance à se précipiter. C’est un effet du stress, comme parler vite devant un public. Ralentissez vos mouvements. Faites des “pauses” visuelles et moments de calme pour ajouter de la texture à votre danse, des surprises et des temps de repos pour les yeux du spectateur.
4. Moins, c’est plus :
“Je suis ennuyeuse”, “Je répète toujours les mêmes mouvements”. Ne vous précipitez pas pour montrer tous les mouvements de danse orientale que vous avez appris en 5 secondes de votre improvisation pour la rendre impressionnante. Répartissez votre vocabulaire de mouvements tout au long de la danse, introduisez une nouvelle idée à la fois et donnez l’occasion à votre public de la voir réellement. Et puis, lorsqu’ils pensent l’avoir compris, surprenez-les avec quelque chose de nouveau !
5. Écoutez toutes les couches de la chanson :
Chaque chanson est généralement composée de divers thèmes. Souvent, nous restons trop fixés sur la mélodie principale, ou pire encore, juste sur le rythme de base de la chanson, et nous manquons toutes les belles ornementations en arrière-plan. Soyez attentif à ces moments : peut-être qu’un violon prend le relais et commence à jouer en arrière-plan. Parfois, la voix prend le dessus. J’adore quand la danse vient justement souligner un petit “détail” de la musique pour le rendre visible à tous. Danser souvent sur un instrument séparé peut vous aider à ralentir, à éviter les répétitions constantes, et à traduire la mélodie au public dans toute sa richesse.
6. N’oubliez pas votre public :
Vous pouvez prendre un moment et interagir avec votre public. Rappelez-vous : il y a effectivement des gens autour de vous. Un clin d’œil, ou un sourire, un petit mot… un peu d’acting pour briser le mur entre vous et votre public, leur faire sentir qu’ils font partie du spectacle aussi, détendre l’atmosphère et vous aider particulièrement avec votre nervosité.
7. Deux mouvements magiques :
Terminons sur une note très pratique. Il existe des mouvements qui fonctionnent sur presque toutes les musiques : de la marche, des tours, des huits, des tremblements. Utilisez un de ces mouvements, celui qui semble le plus adapté à un moment particulier de la musique, comme votre outil d’urgence pour vous recentrer, revenir dans l’instant, et poursuivre.
J’espère que ces conseils vous ont été utiles ! Bonne chance dans vos explorations de danse.